L. Sasurai Tengu 孤独 Solitude Messages : 8 Date d'inscription : 05/03/2012
Feuille de personnage Grade: Niban Expérience: (0/100) | Sujet: Spectacle de bonté [PV Soun] Ven 11 Mai - 17:09 | | « Infâme déréliction, affligeante déraison. Désirable débauche, Existence rocailleuse. Je me heurte une fois de plus à la bévue propre à l’ignorant, qui m’a fait dément. Magnificences avilissantes, nos vies ne seront que poussière, à nous, les bannis. Je suis une relique dénaturée, oubliée. Solitude, Ô désespoir abominable, tu l’as abattu dans son élan le plus grandiose. Tu as magnifiquement anéanti en lui tout espoir, tu as fauché le champ de ses ambitions les plus soupirées. Ô puissante, sublime meurtrière, tu as réduit à néant bien des âmes, désormais animées par la hantise la plus accablante qui soit. Tu l’as brisé. Lui, l’Homme. S’évader d’un univers solitaire. S’envoler vers une réalité inconnue mais stupéfiante. Maintes et maintes fois les imprécations des hommes, fruit de leur cruauté nous ont paru grotesques. Mais aujourd’hui, nous te maudissons. Nous, tes victimes. Ceci est mon voyage. Mon voyage, au sein de ténèbres et de folies occultées. Mon égarement, dans les abimes de ma vie, éclairées par la puissante, déraison et mère des pauvres hères. »
J'avais achevé ce poème. Ces quelques proses ne dévoilaient qu’une folie poétique et un esprit totalement décalé, loin de toute pensée humaine, proche de toute hystérie, de tout égarement. Je n'avais exprimé à travers ce texte nulle affliction, nulle tristesse. Il ne témoignait que de la perte de tout repères, de tous liens, de toute volonté de rationalité, de stabilité. Si les souvenirs de ma vie étaient vagues, si mon passé demeurait flou, mon ressenti face à mon histoire était réel concret et bel et bien présent. J'avais vécu dans l'opprobre et dans l'émoi. Dans l'exil et dans la misère. Vagabondage, errance ne m'étaient pas inconnus. Mais pourtant, j'étais un shinobi accompli, de renommé peut être... Tout cela ne m'intéressait pas. Mon existence n'était fondée que sur l'égarement et la recherche de l'inconnu. Et aujourd'hui j'avançais, la plume éclairée par la lueur de ma déraison.
Vagabondage, errance : maîtres mots d’une vie de bohème. Je voyais ce monde comme personne ne pouvait le voir. Je ne l’observais pas : Je le ressentais. Je percevais la haine, sentiment risible face à l’immensité de ma folie. J’en était venu à ne plus souffrir pour mon mal-être mais pour la Terre elle-même. Je percevais son mal être. Je percevais le vice dans cette société, la débauche de l’homme pourtant ridicule face à la mienne. J’étais le mal qui rongeait le système, mais pour le bien du monde. Marginal, poète sacrifié, relique oubliée, dénaturée, bohémien, vagabond, oui. Homme, peut être.
En admiration devant les ruines d'Iwa, j'observais l'influence de l'homme sur son propre environnement. Comment, avec toute son inhumanité, avec toute sa bestialité et sa folie destructrice Il parvenait à semer souffrance et désespoir. Ce spectacle était fascinant. Je voyais le ciel rouge, comme si le sang n'avait coulé que la veille, je pouvais entendre les hurlements de souffrance, tel un écho sans fin, perpétuelle cacophonie. Alors que je m'apprêtais à ressortir mon stylo dans le but d'écrire quelques lignes nées de ma démence et de mes émotions à l'instant présent, quelqu'un semblait vouloir troubler mon inspiration ... |
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